Cache-cache dans la plaine. /PV Lul'/

Le ciel de Neverland virait doucement au rose de l'aube, mais depuis longtemps, Lanà Silver ne dormait plus. Toujours allongée dans son lit, elle papillonnait des yeux dans l'espoir de retrouver le doux confort des bras de Morphée, mais on lui refusait l'accès. Oh, et après tout, elle avait essayé pendant deux bonnes heures, tant pis pour les rêves. S'ils ne voulaient pas d'elle, c'était le cadet de ses soucis.
Pourtant, elle n'avait vraiment pas envie de se lever. Même Peter dormait encore -bien qu'il risquait de bientôt s'éveiller- et Lanà n'avait pas envie de bouger. Elle était bien, au fin fond de son lit douillet. Elle observait simplement le ciel par la petite fenêtre qui avait été pratiquée au sein de la maison de bois. Elle commençait à distinguer les nuages, et la lueur de la seconde étoile sur la droite faiblissait peu à peu.
La petite mangeuse de nem repensait au combat à l'épée auquel elle avait eut droit. Face au grand roi de Neverland, attention ! C'est pour tout le monde qui a cette chance ! Peter en personne l'avait défié, et il faut bien avouer que ç'avait été le combat de la semaine.
Avec un petit rire silencieux, elle repoussa les couvertures qui lui tenaient chaud, et se précipita vers sa garde robe. Pour aujourd'hui, ce serait un long pull orange, XXL, sur un collant noir et déjà troué. Pas la peine de mettre des chaussures, c'était le sumum du désagréable de marcher sur le sol de Neverland sans le ressentir sur la plante des petons. Ses longs cheveux bruns mélasses étaient emmêlés, mais une flemme intense prit Lanà lorsque ses yeux se posèrent sur la brosse, et elle zappa cette étape.
Elle descendit de sa petite alcove personnelle sur la pointe des pieds, puis, arrivée dehors, elle se mit à courir, courir, courir. Elle riait, chantait, criait. Elle adorait se perdre de la sorte dans la forêt du monde Imaginaire.

Soudain, les arbres disparaissaient. Il n'y avait plus rien qu'au loin des ombres pointues. La mystérieuse plaine des Tipis, comprit rapidement la petite Dùcks. Elle n'était jamais venue ici auparavent, et malgré les mises en garde qu'elle avait put entendre, elle continua à avancer sans bruit sur cet espace plat et vide. C'était absolument magnifique, et à une dizaine de mètres du couverts de arbres, encore très loin des tipis qu'elle devinait vers l'horizon, Lanà s'assit à même le sol, en tailleur. Elle se tenait bien droite, détendue. Elle sentait le vent jouer dans ses cheveux et chanter à ses oreilles, et elle se laissait imprégnée de la tranquillitude calme des lieux. De temps à autre, son corps était parcouru d'un frisson, ou secoué par un rire inexpliqué.